Affronter ses peurs (intelligemment)
- Morgane Anziani

- 16 juil.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 juil.

Toute personne stressée te le dirait, la phrase "détends-toi" ou la variation "arrête de stresser" ou celle plus spirituelle "fais confiance à l'univers" n'ont jamais arrêté le stress.
On ne choisit pas d'être stressé ou d'être anxieux, bien souvent, on naît comme ça ou on a traversé de grands chamboulements qui ont fragilisé nos fondations.
Être stressée ou anxieuse, c'est être plus réactive et plus sensible à la peur. Et la peur, c'est l'émotion qui nous prévient du danger. Notre corps et notre système nerveux sont intelligents, s'il y a un danger, ils vous nous envoyer les signaux pour que nous nous carapations, nous défendions ou nous camouflions.
Nous dire de ne pas réagir à un danger perçu n'est donc pas très malin. C'est plus fort que soi, mais surtout c'est un message en soi. Notre corps et notre système nerveux nous indiquent "hé oh, il y a quelque chose qui ne va pas" et tous les mécanismes que nous mettons en place, consciemment ou inconsciemment, comme tout analyser, contrôler et recontrôler, rester sur le qui-vive, éviter de penser à ce qui nous fait peur en nous perdant dans Instagram, Netflix ou le chocolat ne sont que des mécanismes pour nous protéger. Tout fait sens.
Mais alors, sommes-nous voué.es à être stressé.es et paralysé.es par la peur toute la vie ?
Heureusement que non ! Et la première étape est d'écouter et de comprendre le message. Pourquoi nous sentons-nous en danger ?
Le Dr Daniel Siegel a développé le concept de la « fenêtre de tolérance » qui "renvoie à la zone où l’on se sent à l’aise, en contrôle et où il est plus facile de s’adapter face à différentes situations de la vie. Lorsqu’on se retrouve dans cette zone, on arrive plus facilement à réfléchir, à faire des choix éclairés et à prendre soin de soi."
S'il y a de l'anxiété, c'est que nous sommes en dehors de cette fenêtre, dans la zone d'inconfort. Le système nerveux sympathique s'active et les mécanismes de protection avec. Le souci avec cette fenêtre, c'est qu'elle peut devenir plus étroite si nos peurs et nos angoisses prennent trop de place. L'évitement des situations qui font peur, par exemple, rétrécit cette fenêtre. Et quand l'anxiété bouffe le quotidien, c'est déjà le signe que la fenêtre est trop étroite.
Il est alors essentiel de l'agrandir pour se sentir bien et en contrôle dans de plus nombreuses situations : que ça soit faire du parachute parce que c'est un rêve, se mettre à conduire pour un nouveau travail ou parler à des inconnus pour de nouvelles amitiés. Mais l'idée n'est pas de pousser les murs de la zone de confort coûte que coûte juste par peur de manquer quelque chose (la fameuse FOMO) ou par goût du risque (la team anxieuse préfère la certitude de toute façon 😉).
Une notion qui apparaît souvent est de se forcer à sortir de sa zone de confort en passant nécessairement dans la zone de la peur pour arriver à la zone d'apprentissage, puis la zone de croissance qui progressivement deviendra la nouvelle zone de confort.

Et là, je dis non, mais…
Non, car le processus n'est pas aussi simple que ça. Traverser la zone de peur, ce n'est pas comme monter dans le petit train de la maison hantée et en ressortir 20 minutes après avec le sourire aux lèvres. Traverser la zone de peur, c'est prendre le risque d'exacerber des peurs et des angoisses déjà bien présentes, c'est prendre le risque de se tétaniser dans l'action, c'est prendre le risque de suractiver le système nerveux, de tomber en épuisement et de se sentir confrontée à la fatalité : "je n'y arriverai jamais".
Élargir la fenêtre de tolérance et la zone de confort se fait en étant dans la zone de confort, avec un sentiment de sécurité et de confort.
Prendre confiance en soi au travers d'expériences non stressantes
Retrouver confiance en la vie, le monde, les autres en se connectant à la gratitude
Comprendre et savoir accueillir les émotions, y compris la peur, de manière juste pour soi
Acquérir les clés pour se protéger et communiquer ses besoins
Apaiser les blessures qui exacerbent l'anxiété
Se reconnecter à son corps et aux sensations de calme et de sérénité
Acquérir des outils pour faire redescendre le stress pour éviter les grandes angoisses
Et une fois cela acquis, c'est possible de mettre un pied dans la zone de la peur. "Ok, aujourd'hui, je me sens prête pour essayer quelque chose qui me fait un peu peur" en entourant cette expérience de sécurité : soutien, relaxation ultérieure, retour sur l'expérience… Avec le sentiment de sécurité, même s'il y a de la peur, elle reste gérable, et la confiance apparaît. Et ainsi, la fenêtre de tolérance grandit.
Tout cela, c'est ce que je propose dans mon accompagnement thérapeutique conçu tout spécialement pour apaiser durablement ton anxiété et te sentir plus sereine face à la vie, tes projets et tes relations 😊






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